jeudi 18 octobre 2012

NOUVEAUX TYPES DE SENEGALAISES... ! Redresser le Sénégal est-ce possible?


 




Le Sénégal a basculé dans l’indicible ! Le spectacle qu’il offre quotidiennement à ceux qui ont appris, tant soi peu, à s’indigner, dans un pays où l’on couvre tout du voile du « masla », est indescriptible. Sans exagération aucune, c’est le début de la tyrannie dont parlait Platon dans ce texte : « Quand les pères s'habituent à laisser faire leurs enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne connaissent plus au-dessus d'eux d'autorité de rien ni personne, alors, c'est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie » Platon, 400 ans avant J.-C.

Mais je vois d’ici le hochement de tête de ceux qui ont peur de se regarder dans le miroir, et le rire moqueur de ceux qui ne s’étonnent pas. La situation est tellement préoccupante qu’elle mérite méditation et contemplation. Notre pays marche sur la tête, avec un inversement des valeurs qui donne le tournis. Brûler le feu rouge, pisser dans la rue, agresser, mentir, voler, détourner les deniers publics, etc., sont autant de comportements avec lesquels les Sénégalais se sont familiarisés.

La marginalisation par rapport aux valeurs de la République et de la société devient un élément « d’ascension sociale ». Plus on est dans le « socialement incorrecte », plus on est adulé, voire chouchouté. Ce n’est pas étonnant que les Ndèye Guèye, Oumou Sow, Aïda Patra, Amina Poté, Salam Diallo, Paco Jackson, El Hadj Diouf, etc., deviennent des modèles.

C’est le cas aussi dans le milieu politique où des ministres sont devenus des milliardaires en un temps record, alors qu’ils ne gèrent ni société ni patrimoine. Ces derniers ne s’encombrent d’aucune vertu. Pour eux, la fin justifie les moyens. La parole donnée n’a aucune valeur. Ils volent, comme des mange-mil, d’une prairie à une autre. C’est l’espèce des transhumants qui sont nourris aux « Ogm » de la politique politicienne.

Conséquence, nos prisons croupissent sous le poids des voleurs de poulets, au moment où les « voleurs de la République » arrosent au champagne leur exploit.
Et s’il arrivait - ce qui est rare - que la justice poursuive l’un d’entre eux pour détournement de deniers publics, c’est son « marabout » qui montera au créneau pour le défendre auprès des hautes autorités. Des voleurs de la République sont protégés par des familles maraboutiques et personne ne lève le plus petit doigt. J’ai entendu l’un d’eux (voleurs de la République) dire qu’il était en mission à Rebeuss. Renversant !

Dans les quartiers, les populations ne peuvent plus dormir en toute tranquillité à cause des chants religieux, avec des haut-parleurs et de baffles ouverts au maximum. Ne prenez pas le risque de leur faire la remarque, de peur d’être taxé de mécréant…

Le plus étonnant, c’est lorsque chacun se fait le complice de tout le monde. On ferme les yeux sur ce qui est moralement condamnable. Le psychanalyste Serigne Mor Mbaye n’a pas tort de dire que le Sénégal vit sous une dépression masquée, une véritable mélancolie. C’est peut-être ce qui explique pourquoi certains de nos compatriotes adorent tout ce qui est superficiel. Le langage de la rue (dagaté, takh si rip, ya mé danél…) en est l’illustration. L’on préfère se confiner dans le mimétisme, plutôt que d’avoir un esprit inventif. Et dans ce cas, ceux qui incarnent la médiocrité, deviennent des stars, des modèles. Rien d’étonnant si Cheikhou Cheyrifou, Vaidéhi ont suscité, au pays de la Téranga, autant de curiosités coupables.

C’est connu, une société traumatisée, désespérée, a besoin de pilule, de tranquillisant, de « pansement affectif » pour ne pas disjoncter.

Elle devient perméable à toutes les rumeurs les plus irrationnelles
Le temps est alors venu d’entamer le processus de guérison de notre société, en ayant le courage de regarder dans le miroir

Cette introspection nous aidera à nous libérer de nos aliénations pour atteindre une qualité d’esprit supérieure par rapport à cette peur du réel. Le Sénégal a basculé, il est grand temps de le redresser !
 
Article lu sur le site de "Sénégal en danger"!

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