mercredi 29 février 2012

Wade propose la vice-présidence et la démission dans 2 ans pour appâter Idy à le soutenir au 2nd tour.

En prélude à la campagne électorale pour le deuxième tour de la présidentielle de 2012, le président Abdoulaye Wade n’exclut aucune combinaison pour arriver à ses fins. Idrissa Seck, son ancien homme de confiance, arrivé 5e au premier tour, est dans ses tablettes. Il veut arracher son soutien en lui faisant des propos alléchants. Selon «L’As», le président Abdoulaye Wade est disposé à le nommer vice-président s’il l’aide à gagner son duel contre Macky Sall.
Wade serait également d’accord de lui céder le pouvoir et de lui laisser les rênes du Parti démocratique sénégalais au bout de 2 ans. Idrissa Seck se détournera-t-il de cette proposition alléchante ? En tout cas, son porte-parole, Abdourahmane Diouf a déjà déclaré que son candidat ne soutiendra jamais le «pape du Sopi».

Le journal Le Populaire nous informe qu’au Palais, Me Wade est en train d’affiner sa stratégie pour rester au pouvoir. Le candidat des Fal 2012 serait prêt à batailler ferme et à mettre tous les moyens dont il dispose pour arracher les soutiens qu’il faut pour passer. En effet, il va travailler au corps certains petits candidats, mais aussi les porteurs de voix et draguer plus intensément les religieux. Me Wade vise également les grandes formations politiques (Ps, Afp, Rewmi et même l’Apr, son challenger). Il compte débaucher certains responsables dans les formations politiques pour les retourner moyennant des propositions alléchantes.

Au moment où Abdoulaye Wade et ses souteneurs cherchent  les voies et moyens de contrer  le président de l’Alliance pour la République (Apr) qui veut leur faire de l’ombre, Macky Sall, lui, multiplie les contacts. 
Depuis hier, il a pris son bâton de pèlerins pour chercher des soutiens. Amadou Makhtar Mbow a été le premier qu’il a rendu visite pour montrer sa disponibilité à appliquer les conclusions des assises nationales. 
Il compte ensuite faire le tour des candidats perdants pour les rallier à sa cause. Déjà, selon des sources proches de la «coalition Macky 2012», il est allé rendre visite dans la nuit du mardi au mercredi à Moustapha Niasse, le candidat de la coalition Bennoo Siggil Senegaal qui est arrivé 3é au premier tour. 
Même si aucune déclaration n’a été faite à sa sortie, il est sûr qu’ils ont discuté d’un éventuel soutien du leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp) au président de l’Alliance pour la République (Apr). 
Moustapha Niasse avait déjà déclaré que tant que les résultats définitifs ne sont pas publiés, il ne peut se prononcer sur un soutien à qui que ce soit. Tout ce qu’il sait, c’est qu’en aucun cas, il ne peut s’allier au président Wade dont il a combattu sa candidature.

mardi 28 février 2012

La boutade de "l'apprenti" (Macky Sall) au "maitre" (Me Abdoulaye Wade)!!!!!!


« Sall tour de Macky à Wade », titrait hier « le Quotidien » en jouant sur le nom du candidat qui a réussi à mettre en ballottage le président sénégalais, Abdoulaye Wade, 85 ans et à le contraindre à un second tour, a priori programmé pour le 18 mars. Une issue que le vieux chef d’Etat contesté jugeait jusque-là impensable.

Dimanche soir, en apprenant les résultats très provisoires qui mettraient les deux adversaires au coude à coude (environ 30% des voix chacun), les partisans de celui que tout le monde appelle Macky jubilaient, comme si la victoire finale leur était déjà acquise. « Le peuple nous a choisis. Obliger Wade à un second tour, c’est déjà une superbe victoire », jubile Aïssata Sall, 29 ans, une lointaine parente venue de France pour participer à sa « caravane » de campagne. « Champagne pour tout le monde, même pour les musulmans », s’écrie Abou, l’un de ses conseillers, au quartier général de Macky 2012, niché dans le quartier Liberté-VI de Dakar. « On va mettre démocratiquement le Vieux dehors! » se félicite son directeur de campagne, qui avait pourtant fait celles du Gorgui (le vieux, en wolof) en 2000 et 2007.

Dans un grand concert de klaxons et de sono poussée à fond, tout le quartier commence à se rassembler, chanter et danser devant le QG dès les premières tendances connues. « Ils sont pressés de faire la fête », lâche Macky en apparaissant au balcon vers 20h30, dimanche, pour saluer ses partisans. « Un second tour est inéluctable », confie-t-il en privé. Il faudra attendre 2h30 pour qu’il mette en garde « les apprentis sorciers contre toute tentative de confiscation de cette volonté populaire ». En d’autres termes : que Wade ne tente pas de « passer en force ».

Pas de triomphalisme, car Macky Sall, qui estime avoir gagné les « plus grands départements du Sénégal », connaît trop bien le vieux président pour ne pas faire de triomphalisme hâtif. Agé de 50 ans, et donc né après l’indépendance, Sall est en effet un enfant du Sopi (le changement, en wolof), ce mouvement qui porta en mars 2000 le libéral Wade à la tête de l’Etat en mettant fin à quarante ans de pouvoir du Parti socialiste dans le pays. Ingénieur né à Fatick (centre-ouest du pays), dont il est aujourd’hui le maire, il participe activement à cette campagne du changement. Remarqué par le nouveau président Wade, il devient son homme de confiance. Son ascension, sous l’aile d’Abdoulaye Wade, est fulgurante à partir de 2004 : ministre des Mines, ministre de l’Intérieur, puis Premier ministre. En 2007, il dirige même la campagne de celui qui sera son adversaire cinq ans plus tard. Wade est triomphalement réélu avec 56% des voix dès le premier tour.

Elu dans la foulée président de l’Assemblée nationale, Macky Sall tombe cependant en disgrâce en 2008, car il s’intéresse de trop près — dit-on — aux affaires de Karim, le fils du président. Leurs chemins se séparent alors définitivement. Depuis, Macky Sall a créé l’Alliance pour la République, déterminé à jouer sa carte personnelle… Il est peut-être sur le point de remporter la mise dans un peu moins de trois semaines.

Le candidat Macky Sall, annoncé au second tour de la présidentielle, compte sur tout le monde pour battre Abdoulaye Wade. «Je pense que le second tour d’une élection, c’est rassembler le plus largement possible des partis et coalitions de partis. J’envisage de rencontrer tous les candidats qui étaient à la quête du pouvoir pour les allier à notre coalition. Toute l’opposition va se regrouper, ce serait en quelque sorte un référendum (contre Wade)», a déclaré Macky Sall ce lundi, lors d’une rencontre avec la presse au siège de la coalition «Macky 2012».
Il rappelle qu’il n’a jamais quitté le Mouvement du 23 juin (M23) même s’il a décidé très tôt d’aller battre campagne au moment où ses autres alliés se battaient avec les policiers à la place de l’Obélisque. «Faire le tour du pays pour battre campagne était pour nous la seule manière d’inciter les populations à voter pour nous», se justifie-t-il.
Source: Leparisien.fr