vendredi 7 octobre 2011

Le prix Nobel de la paix décerné à la présidente du Liberia et à deux militantes des droits de l'homme

Le prix Nobel de la paix 2011 a été conjointement attribué, vendredi 7 octobre, à trois femmes : Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia, Leymah Gbowee, elle aussi libérienne, et à la Yéménite Tawakkoul Karman pour leur lutte non violente pour la sécurité et les droits des femmes. Cette dernière a dédié son prix "à tous les activistes du printemps arabe".
Ellen Johnson Sirleaf est la première femme à avoir été élue présidente d'un Etat africain. Sa compatriote Leymah Gbowee est récompensée pour son travail de mobilisation et d'organisation des femmes de toutes ethnies et de toutes religions pour mettre fin à la guerre civile et garantir la participation des femmes aux élections.

Avec la Yéménite Tawakkoul Karman, le comité Nobel distingue une femme qui a œuvré pour la paix, la démocratie et les droits des femmes avant et pendant le"printemps arabe". Le comité Nobel espère que le prix décerné à ces trois femmes"contribuera à mettre fin à la répression dont les femmes sont toujours victimes dans de nombreux pays et à exprimer le grand potentiel que les femmes peuvent représenter pour la paix et la démocratie".

La Libérienne Leymah Gbowee est une militante pacifiste qui a contribué à mettre fin aux guerres civiles ayant ravagé son pays jusqu'en 2003. Depuis qu'elle s'est illustrée dans des mouvements de non-violence, cette quadragénaire, issue de l'ethnie Kpellé, a trouvé un autre surnom sur la scène internationale : "La guerrière de la paix".
Contre les démons de la guerre, Leymah Roberta Gbowee a recours à la prière. Elle exhorte les femmes à faire comme elle, à prier pour la paix – ce qu'elles font sans distinction de religion, souvent vêtues de blanc. Le mouvement prend de l'ampleur pendant le conflit, jusqu'à la grève du sexe, obligeant le régime de Charles Taylor à les associer aux pourparlers de paix.
Leymah Gbowee "est plus que courageuse. Elle a bravé la 'tempête' Charles Taylor, l'a obligé à aller à la paix alors que la plupart d'entre nous, hommes, fuyions pour sauver notre vie", estime Nathan Jacobs, fonctionnaire de 45 ans.
Ellen Johnson Sirleaf, 72 ans, qui briguera un second mandat lors de la présidentielle du 11 octobre au Liberia, est entrée dans l'histoire en devenant en 2005 la première femme élue chef de l'Etat sur le continent africain, à la tête d'un pays de quatre millions d'habitants traumatisé par des guerres civiles qui, de 1989 à 2003, ont fait quelque 250 000 morts, détruit ses infrastructures et son économie.

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